L'infobésité est un terme canadien pour désigner l’excès d’information. Une étude réalisée en 2003 a conclu que l’humanité a produit ces 30 dernières années plus d’informations qu’en l’espace de 2000 ans. Le volume d’information a tendance à doubler voire à tripler tous les quatre ans. Cette situation démontre que la croissance d’information est devenue une véritable tyrannie pour le cerveau humain. Partant du fait que la surinformation est une problématique notoire, nous vous encourageons à cliquer sur ce lien pour savoir si vous souffrez d’infobésité ici. Il est temps de trouver des remèdes stratégiques contre ce phénomène en éliminant les informations inutiles au profit des plus pertinentes. Lisez ce guide pour apprendre comment filtrer l’information et combattre la surcharge d’information.
Abandonner l’idée d’exhaustivité
Dans un monde où le développement Internet et l’accessibilité à la technologie battent leur plein, il faut abandonner l’idée de l’exhaustivité pour éviter la noyade liée à la surinformation. En effet, les conséquences de l'infobésité sont ravageuses, car elles portent atteinte au bien-être des salariés ainsi qu'à la productivité des entreprises. Heureusement qu’il existe des solutions pour venir à bout de ce mal de société. Dans un monde interconnecté où la technologie est galopante, avoir la prétention de tout savoir ou de connaître tous les sujets est un leurre. Le problème réside dans le fait que détenir de nouvelles informations nous permettait de réduire l'incertitude et d'augmenter nos chances de réussir dans la vie. Certes, cela peut être une solution bénéfique à court terme, mais néfaste pour notre santé à long terme.Alors, pour vaincre la surcharge informationnelle, il faut donc commencer par abandonner l’idée d’exhaustivité. Pour faciliter l’assimilation des informations reçues, chacun doit se résoudre à accepter qu’on ne puisse ni tout comprendre ni tout traiter. Concrètement, il s’agirait de réduire au strict nécessaire, les canaux numériques entrants dont nous avons réellement besoin pour fonctionner quotidiennement. Décliner l’idée d’exhaustivité revient donc à sélectionner rigoureusement les applications et les médias sociaux que nous utilisons afin de valoriser au mieux notre productivité.
Pour les responsables et leurs collaborateurs, limiter les sources d’informations à ce qui est essentiel permettra d’améliorer considérablement la communication au sein de l’entreprise.
Favoriser l’utilisation des solutions intégrées
Les e-mails, les contacts téléphoniques, les chats, les agendas et la messagerie sont une source importante d'infobésité. Généralement notre messagerie est un fourre-tout où ruissellent les to do lists de nos correspondants.Il est donc nécessaire d'éviter de stocker une masse d'information dans notre boîte de réception, mais plutôt de les archiver au fur et à mesure et de supprimer les correspondances inutiles.
Il serait donc plus approprié de stocker les documents importants, les chats, les agendas et la messagerie au même endroit. C’est l’une des prouesses offertes par les outils de solutions intégrées comme l’application Teams de Microsoft 365. En effet, grâce au chat intégré dans l’application ainqi qu'au partage d’informations et de données, les collaborateurs peuvent dialoguer et travailler de manière coopérative et collaborative sur un projet commun. Avec ce programme, vous n’aurez plus besoin de rester scotché en permanence à votre messagerie ni de vous connecter à plusieurs applications à la fois.
Privilégier les moments de déconnexion
Saviez-vous que 93% de la compréhension d’un mail passe par la vue et le son et juste 7% par le contenu du texte ? Une étude démontre que même au travail, le tiers des salariés français se déconnecte rarement des solutions numériques. Par ailleurs, selon l’Orse, 38% des travailleurs reçoivent près de 100 messages par jour. Concrètement, la surcharge informationnelle est une situation qui affecte l’efficacité des travailleurs. En effet, dialoguer via des supports interposés peut entraîner des erreurs de compréhension. Il est donc conseillé de prendre quelques minutes pour échanger de vive voix après avoir reçu ou envoyé des dizaines d’emails. Cela favorise une meilleure compréhension, évite les frustrations et renforce les liens de collaboration. De même, pour promouvoir le dialogue entre collaborateurs, certaines entreprises préconisent les échanges IRL (in real life). Ce sont des journées sans email, c’est-à-dire dans la vraie vie qui permettent de se retrouver en face à face pour échanger sur certaines problématiques internes.C’est d'ailleurs une situation préoccupante qui a entraîné en 2017 une décision donnant droit à des déconnexions en entreprise. Certaines structures optent ainsi pour la déconnexion des serveurs en fin de journée et pendant le weekend. Dans ce cas, l’employé est en mesure de ne pas répondre aux sollicitations professionnelles en dehors de ses heures de services.
Instaurer des solutions individuelles
À vrai dire, le facteur humain est essentiel dans la lutte contre la surinformation. Martine Bigot, suggère d’adopter la bonne vieille méthode de l'organisation personnelle, c’est-à-dire, tenir compte de la conduite pour soi-même vis-à-vis des autres. Pour résoudre votre infobésité, il va falloir apprendre à sélectionner les informations et à ne retenir que l’essentiel sur les sites de qualité. De plus, la recherche documentaire sur Google ou les réseaux sociaux n’est pas toujours indispensable. Il faut dire qu'il y a de nombreux sujets que vous maîtrisez déjà et que vous pouvez aborder sans faire d’effort. D’un autre côté, il faut veiller à reléguer toutes les idées et informations qui tendent à vous envahir sans votre consentement. Dans le cas d'espèce, l’analogie à l’alimentation est un bon exemple. Elle consiste à ne consommer que ce qui vous permet de rester en forme ou de ne pas prendre du poids.L’autre solution utile qui a fait ses preuves est sans contredit la maîtrise de la gestion informationnelle. La culture informationnelle est requise de tous, particulièrement des étudiants, mais ne doit pas devenir une source d’informations indigeste.
Ainsi, pour lutter individuellement contre la surcharge d’informations, il faut avant tout identifier les émetteurs de l’information, analyser et évaluer la pertinence du contenu en vue de mieux synthétiser les réponses. Cette alternative permet de communiquer efficacement en gardant l’essentiel. En outre, elle vous aide à résoudre les problèmes avec créativité tout en y apportant de la valeur ajoutée.